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Conférence internationale « La Théologie académique à l’époque post-séculaire » Epilogue

2011-12-02 13:30

Ce facteur a influencé quelque part le nombre des participants. Mais la discussion animée pendant des réunions a confirmé que le thème était bien choisi, car il a encouragé les participants à voir la théologie dans le nouveau discours.

La première question : pourquoi la théologie scientifique ou académique ? Qu’est-ce c’est que ça est pourquoi elle est nécessaire aujourd’hui, pourquoi investir les outils et le temps dans son existence ?

Théologie – c’est le langage de l’Eglise, c’est la prédication de la Bonne Nouvelle. Par la théologie l’Eglise exprime sa foi et son espérance dans le salut, qui se réalise par Jésus-Christ. Dans ce sermon se trouve une croyance vivante et l’expérience que le salut, réalisé par le Fils de Dieu, indique le chemin à l’Homme, apporte la libération, offre les nouvelles perspectives. Par conséquent, la théologie, comme une explication du mystère du salut et de l’amour de Dieu pour l’Homme, doit être tourner comme l’appel de l’Eglise vers l’Homme.

Cet appel doit être ouvert, c’est-à-dire ne pas être mis dans un seul domaine, disons dans le domaine ecclésiastique et liturgique ou purement académique. Sinon il sera séparé de la vie, il deviendra non-authentique.

Le détachement de la théologie en soi-même conduira plus tôt ou plus tard vers son extinction, et donc les écoles théologiques ou systèmes théologiques qui seront autosuffisants et non pas dialogiques, dans le bref délais vont se dégénérer, sans apporter un fruit concret.

La théologie doit être ouverte et inclusive, car elle parle du mystère de Dieu et de l’Homme, de la société. La théologie peut et doit allez « chez les gens », dans les Universités, les organisations publiques. Elle peut changer l’environnement, elle peut devenir comme une graine de moutarde, dont parlait notre Sauveur.

Une autre chose – quel langage il faut utiliser dans l’Université, dans la société… Le langage doit être compréhensible pour l’auditeur moderne, car si nous allons à l’Université, pour être compris, nous devons utiliser la méthodologie scientifique, les normes académiques. Si nous arrivons à l’Université et commençons d’accuser apologétiquement tout le monde en péché, on ne nous comprend pas mais également on va nous montrer la sortie. L’approche évangélique : soyez simple comme des colombes, mais sages comme des serpents, - peut être appliquée dans cette situation.

Pourquoi étudier la théologie comme une discipline académique ?

L’Eglise peut et doit témoigner sa foi même à l’Université : la présence parmi le personnel universitaire des bons chrétiens bien éduqués ne fait pas une mauvaise influence sur cette institution. En outre, les disciplines universitaires, où les étudiants pourront s’inscrire, peuvent fonder dans la jeune génération certaines valeurs chrétiennes « normales ». Bien sûr, la tâche des Eglises c’est la coopération dans la fondation des chaires de théologie qui ne concureraient entre elles, mais pourraient coexister et co-créer une bonne et morale atmosphère académique.

Quel avantage de la théologie à l’Université pour la science ?

Une longue expérience de l’Eglise pourrait aider aux nombreuses disciplines scientifiques d’offrir des nouvelles approches pratiques pour éclairer des certaines questions. Entre autre, telles disciplines comme philosophie, psychologie, sociologie, histoire, économie, etc., pourraient profiter directement d’un héritage chrétien. C’est-à-dire, l’utilisation du discours chrétien bien compréhensible et argumenté dans la théologie académique pourrait d’apporter des avantages mutuels pour la théologie (stimulation à la croissance, la recherche du nouveau langage, communication), ainsi pour les disciplines « laïques » (des nouvelles idées, une expérience pratique).

Pourquoi l’époque post-séculaire ?

Certains auteurs commencent utiliser la notion « l’époque séculaire » pour la période moderne, surtout pour le début de la deuxième moitié du XX-ième siècle. A cette époque le discours sur le christianisme ou sur la religion en général dans la vie politique ou publique on a commencé mettre à côté, dans la sphère privée. Certains philosophes prévoyait même son effondrement complet dans les années suivantes.

C’est à cette époque on a commencé la discussion sur l’interdiction du crucifix dans les écoles, les signes religieux dans les lieux publics, etc. Puisque le christianisme ou les autres religions encore continuent à exister, l’époque post-séculaire se caractérise par une certaine conversion de la publique ou des scientifiques aux questions religieuses.

Revenant à la théologie, cette époque est importante pour elle-même, car ici se trouve une nouvelle chance d’influencer la société, d’identifier les valeurs fondamentales, les orientations. Mais son langage ne doit pas être dictatorial, condescendant, « avant-séculaire ». Le langage de la théologie doit être œcuménique, authentique, moderne et en même temps profondément enraciné dans l’expérience de l’Eglise des plusieurs siècles précédents.

Et enfin : l’appel évangélique du Christ « allez et prêchez l’Evangile à travers le monde » concerne chaque chrétien. La re-évangélisation de la sphère académique et scientifique peut être le devoir pour les théologiens. Atteindre aujourd’hui cet objectif nous ne pouvons qu’à travers les actions coordonnées et unies, en comprenant leurs objectifs communs et en mettant de côté leurs ambitions.

P. Roman Fihas

Référence :

Rappelons, que la conférence internationale « Théologie académique à l’époque post-séculaire » a eu lieu le 10-11 novembre 2011 à Lviv. Cet événement a été organisé par l’Institut d’études œcuméniques de l’Université catholique d’Ukraine en coopération avec l’Institut Biblico-Théologique de St. Apôtre André (Moscou) avec le soutien de l’Organisation missionnaire « Kerk in Actie » (Pays-Bas).